À l’automne 2014, alors que je me préparais pour la fin de mon doctorat, je fus contactée par un musicien américain qui travaillait sur un film documentaire portant sur Scott Ross. Bruce était à la recherche de clavecinistes québécois pouvant l’aider à retracer la vie et le legs de l’enfant terrible du clavecin dans la Belle Province, où il avait vécu pendant presque dix ans.
J’étais à ce moment en route sur la côte est des États-Unis, où je rendais visite à Thomas et Barbara Wolf pour en apprendre davantage sur l’entretien technique des clavecins. Bruce, accompagné de Jon au son et à l’image, allait être à Montréal au moment même de mon retour vers Toronto ; comme ils avaient besoin d’un peu d’aide avec la langue française, je décidai de passer quelques jours à Montréal. Des deux voyages précédents effectués en Europe, ils avaient déjà plusieurs heures d’interviews accumulées, dont beaucoup en français. Je leur proposai donc de les aider pour la transcription et la traduction.